... et 2012 sera enfin dernière nous.
Il me tarde de tourner la page de cette année au bilan plus que désolant.
Alors oui, je compte les jours. Ma maison manque cruellement de calendrier de l'avent.
Parce qu'envie de repartir au front, parce qu' envie de me refaire des injections, parce qu' envie de laisser l'espoir reprendre un peu ses droits.
Aujourd'hui c'est J1, sans surprise, bien à l'heure, comme toujours. Je garde toujours au fond de moi un tout petit espoir que la nature nous fasse une fleur. Mais c'est à chaque fois la même déception. Quand est-ce que mon esprit pourra-t-il s'y résoudre? Jamais j'ai l'impression...
Je vais donc retourner faire un petit tour sur le billard très prochainement. Je pensais que mon prochain séjour à la clinique serait pour une prochaine ponction, mais mon corps a ajouté un nouvel obstacle sur le parcours, alors je n'ai pas le choix.
Puis viendra le moment redouté des fêtes de fin d'année, et le temps de trouver un stratagème pour échapper à tout cela une fois de plus.
Il faudra se souhaiter une "bonne année", et au moment de prononcer ces mots je sais qu'au fond de moi résonnera l'éternelle question sans réponse : "encore une année sans bébé ?".
Car pour qu'il y ait un bébé il faudrait déjà qu'il y ait une grossesse.
Et pour qu'il y ait une grossesse il faudrait déjà qu'il y ait un embryon.
Enfin pour qu'il y ait un embryon il faudrait déjà une rencontre, LA rencontre, cette fécondation qui n'a jamais lieu, même dans un tube de laboratoire.
INFECONDE. C'est donc ainsi que je me définis à l'aube de 2013.
Alors, si le début d'année 2013 verra renaître l'espoir avec la FIV ICSI, ce sera aussi sans doute un terrible moment de vérité.
Si malgré les prouesses techniques pour "forcer" la nature (car à ce stade c'est bien de cela qu'il s'agit) nous n'obtenons pas d' embryon, ce sera sans doute pour nous la fin de l'aventure, le deuil de notre enfant biologique.
Nous le savons bien. Nous le savons si bien que nous osons à peine en parler.