Jeudi à eu lieu notre 5ème IAC (je ne supporte plus ces 3 lettres, je les trouve ridicules), et j'ai eu droit à une séance expresse de psychothérapie par Dr BB pendant le geste (du coup j'ai rien senti, je me suis à peine rendue compte que c'était déjà fini puisqu'on discutait en même temps)
Conclusion: elle ne veut plus me voir avant l'automne, le temps que je me refasse une santé physique et mentale. Je suis trop déprimée pour poursuivre selon elle.
" Arrêtez de vous focaliser sur l'enfant, prenez du temps pour faire des choses qui vous font plaisir, qui vous font du bien... Retournez voir un psy" qu'elle m'a dit. Oui je n'ai qu'à faire ça, oublier que je veux un enfant, oublier que je suis stérile. Faire comme si de rien était alors que j'évolue les 3/4 de ma vie au sein d'une entreprises de parturientes en puissance. Oublier que mon mec a déjà eu un enfant avec une autre femme, j'ai qu'à me mettre la tête dans le sable une semaine sur deux! Oublier, aller faire du shopping, refaire du sport, profiter de la vie! J'ai qu'à faire un effort.
Elle a raison bien sûr et c'est par souci de mon bien-être. Force est de constater que je ne réunis pas les conditions psychiques requises pour faire face à la PMA et aux échecs successifs.
Double sentiment d'incapacité : incapacité d'être mère + incapacité d'assumer les traitements pour tenter de le devenir.
Cette décision de faire une pause nous l'avions prise déjà et j'en ai parlé dans mon précédent post, mais de l'entendre de la bouche de son propre médecin cela tombe comme un couperet. Je me sens un peu comme "abandonnée"...
La pause va donc être plus longue que prévue, le prochain rendez-vous est décalé à début juillet et les traitements ne reprendront qu'en septembre au plus tôt.
C'est long, c'est loin, et la perspective de passer encore un été le ventre vide me plonge dans une tristesse que j'ai du mal à qualifier. Il fait beau, les bourgeons apparaissent sur les branches d'arbres, les terrasses se remplissent et une certaine douceur de vivre envahit l'air... et franchement ça me saoûle.
Je dis toujours que ça ira mieux demain ou bientôt, que ce n'est qu'un mauvais moment à passer, mais là je ne sais plus.